En 2025, les auto-entrepreneurs font face à une vague de réformes qui suscitent inquiétude et indignation. Entre la baisse des seuils de TVA, l’augmentation des cotisations sociales et la mise en place de l’e-reporting, nombreux sont ceux qui se demandent : "Sommes-nous la solution pour combler la dette publique ?". Ces changements, perçus par certains comme une nouvelle pression fiscale, imposent aux indépendants une adaptation rapide. Voici un décryptage détaillé des mesures à venir et de leurs conséquences sur votre activité.

Un nouveau seuil de franchise de TVA dès le 1er mars 2025
Jusqu’à présent, les auto-entrepreneurs bénéficiaient d’une franchise de TVA qui leur permettait de ne pas facturer cette taxe à leurs clients. En mars 2025, ces seuils vont drastiquement baisser, obligeant un plus grand nombre d’indépendants à déclarer et reverser la TVA.
Nouveaux seuils de franchise TVA en 2025 :
Seuil standard : 25 000 € de chiffre d’affaires
Seuil majoré : 27 500 € de chiffre d’affaires
L’assujettissement à la TVA entraîne plusieurs conséquences pour une entreprise. Tout d’abord, elle a l’obligation de facturer la TVA à ses clients, ce qui peut impacter ses prix et entraîner une perte de compétitivité, la gestion fiscale devient plus complexe avec la nécessité de déposer des déclarations régulières et d’assurer un suivi comptable rigoureux.
Augmentation des cotisations sociales dès janvier 2025
En plus de la TVA, les cotisations sociales vont également augmenter dès le début de l’année 2025.
Évolution des taux de cotisation :
2024 : 23,1 %
2025 : 24,6 %
2026 : 26,1 %
Un mal pour un bien ?
Bien que cette hausse soit perçue comme une charge supplémentaire, elle permet d’augmenter les droits à la retraite. En moyenne, cette réforme pourrait rapporter 75 € de pension retraite complémentaire par mois aux auto-entrepreneurs.
Mais à quel prix ?
De nombreux indépendants redoutent que cette augmentation pèse lourdement sur leur trésorerie, d’autant plus que la protection sociale des auto-entrepreneurs reste limitée (pas de chômage, couverture santé réduite, etc.).
Services à la personne : un avantage fiscal à saisir

Dans ce contexte de hausses et de restrictions, une seule mesure semble avantageuse : la TVA réduite à 10 % pour les services à la personne.
Ce qui change :
✔ Vos clients peuvent profiter d’un crédit d’impôt sur les services à domicile
✔ Vous pourrez cumuler cette activité avec une autre, tant que 70 % du chiffre d’affaires provient des services à la personne
Un avantage limité :
Ce dispositif ne concerne qu’un petit nombre d’indépendants, laissant la majorité des auto-entrepreneurs sans compensation face aux nouvelles charges fiscales.
Facturation électronique et e-reporting : vers un contrôle renforcé
En plus de ces mesures fiscales, l’État impose une numérisation complète des transactions, ce qui suscite des inquiétudes sur le contrôle accru de l’administration fiscale.
Obligation de facturation électronique
À partir du 1er septembre 2027, toutes les factures devront être dématérialisées et transmises via des plateformes agréées comme Chorus Pro.
Conséquences pour les auto-entrepreneurs :
✔ Simplification des déclarations (mais avec un coût logiciel supplémentaire)
✔ Réduction des fraudes fiscales (et donc une surveillance accrue des revenus)
L’e-reporting

Qui est concerné ?
L’e-reporting est un dispositif de transmission automatique des données fiscales à l’administration. Il concernera :
Les auto-entrepreneurs, y compris ceux en franchise de TVA
Les entreprises réalisant des ventes ou services B2C
Les transactions internationales
📊 Données à transmettre :
✔ Numéro d’identification et catégorie de la transaction
✔ Montant total HT et TVA appliquée
✔ Date de facturation et encaissement
📅 Délais de transmission :
Régime normal mensuel : 10, 20 et fin de mois
Régime simplifié : transmission bimestrielle
⚠ Sanctions en cas de non-respect :
250 € d’amende par défaut de transmission (plafonné à 15 000 € par an)
Risque de contrôle fiscal renforcé
Perte de compétitivité pour ceux qui ne se modernisent pas
Pourquoi l’e-reporting est-il contesté ?
De nombreux entrepreneurs dénoncent un système complexe, imposant des charges administratives supplémentaires et transformant les indépendants en auxiliaires de l’administration fiscale.
Comment s’adapter à ces changements ?
Face à ces nouvelles contraintes, les auto-entrepreneurs doivent anticiper et ajuster leur gestion.
Adaptez vos tarifs pour inclure la TVA et éviter une perte de rentabilité.
Investissez dans un logiciel de gestion pour la facturation électronique et l’e-reporting.
Renseignez-vous sur les nouvelles obligations pour éviter les sanctions.
Prévoyez une épargne de précaution face à l’augmentation des cotisations.
Optimisez votre organisation en automatisant vos tâches administratives.
Alors que le gouvernement défend une modernisation nécessaire, de nombreux auto-entrepreneurs perçoivent ces mesures comme une surcharge administrative et fiscale, allant à l’encontre de l’esprit initial du régime simplifié.
Une seule certitude : il faudra s’adapter, et vite.
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